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SACHA GOLDBERGER
& LA SÉRIE SUPER FLEMISH :
QUAND LES SUPER-HÉROS RENCONTRENT LES MAÎTRES FLAMANDS

Et si Superman posait pour Rembrandt ?
Dans sa série Super Flemish, le photographe Sacha Goldberger réinvente les super-héros à la manière des maîtres flamands du XVIe siècle. Capes de velours, lumières dorées, regards mélancoliques… Batman, Wonder Woman ou Hulk prennent soudain les traits d’aristocrates d’un autre temps.
Entre hommage à la peinture classique et réflexion sur la culture pop, ce projet monumental brouille les frontières entre l’art et le divertissement, entre la légende et l’humain.
Un travail d’orfèvre où chaque détail, chaque émotion, révèle la sensibilité d’un photographe pour qui l’imaginaire est un terrain d’exploration sans limites.

Donner un visage humain aux héros de fiction

Le photographe français Sacha Goldberger offre un visage humain à ces héros qui l’ont accompagné depuis son enfance.

« Ces portraits nous font également découvrir, sous la patine du temps, la mélancolie inattendue de ceux censés être invincibles. »
À travers ses images, il brouille les frontières entre mythe et réalité, révélant la fragilité cachée derrière le masque des super-héros.

Une production digne d’un film hollywoodien

Pour donner vie à sa série Super Flemish, Sacha Goldberger s’est entouré d’une véritable armée de créatifs : plus de 110 personnes ont participé au projet, dont 6 costumières professionnelles, 12 maquilleurs, 40 comédiens, des prothésistes, des décorateurs et des graphistes.
Chaque costume, perruque et prothèse a été conçu et fabriqué sur mesure, avec le soin d’une production cinématographique d’envergure.

Un casting méticuleux et des techniques de pointe

Le casting s’est étalé sur huit mois. Une cinquantaine de Blanche-Neige se sont succédé avant de trouver la bonne interprétation, tandis que le personnage de Batman a été choisi dès la première audition.
Les techniques utilisées relèvent d’un niveau professionnel rare : trois heures de maquillage pour recréer les cicatrices du Joker, des prothèses façonnées à la main pour Hulk, et un travail de retouche numérique minutieux pour atteindre la vision parfaite du photographe.

“Je ne voulais pas un super-héros américain d’aujourd’hui, déguisé à la mode du XVIe siècle.
Je voulais un héros né dans l’Europe du XVIe siècle.”

Quand la fiction franchit le mur du réel

Dans Super Flemish, Sacha Goldberger met en scène ses héros avec une tendresse inédite. Ses portraits font passer les personnages du monde de la fiction à celui de la chair.
En regardant ces images, une question surgit : et si Batman existait vraiment ?
Cette frontière entre réalité et imaginaire résonne d’autant plus aujourd’hui, à une époque où la science-fiction inspire nos technologies et où des figures comme Alain Robert, l’« homme araignée » français, incarnent littéralement ces mythes modernes.

Entre culture pop et art classique

Avec Super Flemish, Goldberger interroge notre rapport à la culture populaire et à l’art classique.
Souvent méprisée, la culture pop est pourtant le miroir de notre époque, tout comme l’étaient les impressionnistes autrefois, d’abord décriés puis célébrés.
Et si Stan Lee, George Lucas, Walt Disney ou Bob Kane finissaient par être reconnus au même titre que Rembrandt ou Picasso ?
Les super-héros, loin d’être de simples divertissements, reflètent nos craintes, nos espoirs et nos idéaux collectifs, comme les artistes de la Renaissance le faisaient à travers leurs toiles.

Une filiation avec la culture populaire

Le concept de Super Flemish s’inscrit dans une démarche artistique plus large : celle d’une fusion entre la pop culture et les grands courants artistiques.
On pense notamment à Marvel 1602, la série de Neil Gaiman et Andy Kubert, qui transpose les super-héros dans l’Europe du XVIIe siècle.
Goldberger reprend ce dialogue entre passé et modernité, réinventant les icônes contemporaines sous l’esthétique des portraits flamands du XVIe siècle.

Sacha Goldberg - autoportrait

De Mamika à Super Flemish : l’univers d’un photographe singulier

Super Flemish prolonge le travail entamé par Sacha Goldberger avec Mamika, sa série devenue culte où sa grand-mère incarnait une super-héroïne aussi drôle que touchante.
Clin d’œil poétique : à la fin de la galerie Super Flemish, Mamika réapparaît, bouclant ainsi la boucle d’un univers où la tendresse, l’humour et la nostalgie cohabitent.

Sacha Goldberger, un photographe entre tendresse et mise en scène

Né en 1968, Sacha Goldberger a d’abord travaillé comme directeur artistique en publicité avant de se consacrer pleinement à la photographie.
Son projet Mamika a connu un succès international et a été publié en livre en 2015.
Dans sa dernière série, Meet my Mum, il revisite le thème de la famille dans des scénographies dignes de Edward Hopper, relevées d’une touche de glamour à la Mad Men.
Chaque série porte sa signature : un mélange de mise en scène millimétrée, de douceur et d’ironie, qui fait de lui l’un des photographes les plus originaux de sa génération.

Sources :
Gallerie Super Flemish sur le site de l’artiste sachagoldberger.com
Article sur le site Lense.fr
Article sur le site actualitte.com
Article sur le site schoolgallery.fr
Vidéo du site agdmag.com

ericmadelaine

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